Regard intégral
Depuis plus de vingt-cinq ans, Didier et Fabrice Knoll repensent les restaurants, les bars, les hôtels. Avec une vision qui ne s'arrête pas à l'aspect des murs.
« Une expérience totale » : voici comment Fabrice Knoll définit le travail mené avec son frère. Pour Didier et Fabrice, issus des rangs des Beaux-Arts, un restaurant doit être au coeur d'une réflexion globale. « Nous travaillons l'ensemble de l'établissement, qui va de l'assiette au chevalet des menus, et nous regardons même la mise en page des menus, afin de créer un tout cohérent », explique Fabrice Knoll. Une démarche pas toujours simple à faire comprendre, car les maîtres d'ouvrages susceptibles de s'y engager sont rares.
Pour quel résultat, quel style ? « On nous pose souvent la question, sourit Fabrice Knoll, mais il nous est difficile d'en donner une définition précise. Nous cherchons toujours à agrandir l'espace disponible quand nous traitons les volumes. Nous ajoutons souvent de la lumière et nous choisissons des matériaux agréables et doux, tels que le velours ou l'alcantara. »
Complémentaires
Parmi leurs réalisations récentes, la rénovation de l'hôtel de Sévigné, à Paris, où les frères Knoll ont voulu rendre hommage à la fois à la femme de lettres et à la grande voyageuse. Comme la marquise de Sévigné aimait passer du temps auprès de sa fille en Provence, Didier et Fabrice Knoll ont voulu évoquer la Méditerranée à travers la couleur lavande, mais aussi sur les murs, travaillés avec un enduit à la chaux et vernis. Un peintre en lettres a même été sollicité pour écrire à la main des extraits de fables de La Fontaine sur les murs des toilettes...
Les deux hommes sont complémentaires : tandis que Didier travaille sur le détail, au plus proche des demandes précises du client, Fabrice, plus analytique, synthétise, crée les esquisses et s'occupe souvent du traitement lumineux. Les deux frères collaborent à chaque édition avec le salon Equip'Hotel, par des mises en espace démontrant leur savoir-faire.résent. La suite s’écrira d’elle-même. C’est toujours ainsi.